Clara Gaymard a débuté sa carrière en 1982 à la Ville de Paris. Elle est ensuite Auditeur et Conseiller référendaire à la Cour des Comptes partir de 1986, puis Conseiller commercial au Poste d’Expansion Economique du Caire en 1991. Revenue à Paris, elle est en charge des relations commerciales avec l’U.E. au Ministère de l’Économie. En 1995, elle devient directrice de cabinet de Colette Codaccioni au Ministère de la solidarité entre les générations. Elle conduit ensuite la « Mission PME » jusqu’en 2003 au Ministère de l’économie et des finances, avant d’être nommée Ambassadeur délégué aux investissements internationaux et de diriger l’Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII). Ancienne élève de l’ENA, Clara est diplômée de l’IEP de Paris et diplômée en droit et en histoire. Clara est Officier de l’Ordre national du Mérite et Chevalier de la Légion d’honneur. Elle est aussi auteur de romans et d’essais.
Présidente du Women’s Forum
Le pouvoir est une faculté qui est donné à tout le monde. C’est une faculté pour agir pour soi et pour le bien de tout le monde, et cette faculté n’a de sens que si elle est mise au service de l’humanité. Cette vision est au cœur de tous ses engagements personnels et professionnels. C’est ainsi que depuis 2015, elle préside le Women’s Forum qui est la rencontre annuelle qui réunit les voix des femmes d’influences de toutes les origines qui transforment le monde.
Elle a une profonde admiration pour les personnes qui n’ont pas peur d’agir, d’innover, d’inventer, de créer et de laisser libre court à leur imagination. Et elle a le grand bonheur de rencontrer régulièrement dans le cadre du fond de dotation et la société d’investissement RAISE qu’elle a co-fondé avec Gonzague DE BLIGNIÈRES pour aider les entrepreneurs. Le principe est très simple, les géants aident les moyens à grandir et la réussite des moyennes entreprises permet aux petits de naître et sécuriser leur croissance.
L’erreur n’est pas une fatalité, ce n’est pas grave si on se trompe.
Elle croit en la parité et en la complémentarité entre les hommes et les femmes. C’est aussi un des aspects qu’elle aime dans la direction de RAISE. Il n’y a pas des qualités spécifiques aux hommes et d’autres aux femmes. Tous les hommes ne sont pas des machos et toutes les femmes ne sont pas douces et gentilles. Mais il y a des individus qui chacun à son niveau choisit ce qu’il veut être. Mais le plus important, c’est faire du mieux qu’on peut, le faire bien et si possible faire beaucoup. Malgré son parcours extraordinaire, Clara n’a pas l’impression d’être une exception. Elle se trouve normale, une femme comme une autre avec ses qualités et ses défauts. Car contrairement à ce qu’on imagine, le pouvoir est celui qu’on se donne, ce n’est pas quelque chose qui se prend comme ça. C’est la volonté, le désir qui nous anime et qui nous donne la force de se battre pour ce en quoi on croit. Et même si on se trompe, ce n’est pas grave, on apprend de ses erreurs.
Ne pas oser, c’est déjà perdre…
Elle souhaiterait que les personnes qui sont au service du public inversent leur démarche en étant plus dans l’accompagnement des individus que dans la mise en application stricte des lois et des textes. On n’a pas appris aux fonctionnaires à accompagner les gens, or l’humain devrait être au cœur de leur mission. Se sentir écouté, contribue à donner l’impression à chaque personne d’être important et de gagner confiance. Les meilleures idées viennent des souvent des personnes concernées. Dès le départ, tout le monde ne peut pas connaître son Everest et ce n’est pas très grave, le plus important c’est de faire un pas l’un après l’autre en affrontant chaque difficulté en son temps. C’est aussi écouter son désir, car le désir est le vrai moteur de l’existence.