« L’AFIP, c’est le petit plus que ne donne pas un diplôme. Bon nombre de jeunes et de moins jeunes diplômés cherchent du travail à la hauteur de leur compétence. Etre issu des minorités ne leur facilite pas les choses. Décroché un poste devient un parcours du combattant. Certes, il y a la crise mais encore une fois, la crise a bon dos quand elle masque d’autres travers de notre société. Mon Master 2 droit des Ressources Humaines en poche, j’étais face à tous ces maux ; il y a de cela plus d’un an.
Je cherchais un poste de chargé de Mission RH ou chargé de mission handicap. Les entretiens, aussi rare étaient-ils, étaient sans perspectives, et les courriers me souhaitant bonne chance dans mes recherches commençaient à me donner la nausée. La confiance s’amenuisait et, l’esprit de conquête tendait à s’affaiblir. Après trois mois de recherches infructueuses en Ile de France, en fréquentant les salons d’emploi, les conférences RH, je fais une rencontre un peu hasardeuse dans une allée de salon. Je pose deux questions et laisse un Cv. Mélanie me propose de prendre rendez avec une association qui se propose de m’accompagner dans ma recherche. Elle s’appelle l’AFIP, je récupère son prospectus en me disant que cela ne m’engage à rien. Mais je n’ai surtout rien à perdre.
Deux jours plus tard, je me retrouve dans les locaux de l’association avec plus d’explication sur la structure, ses salariés, ses partenaires mais surtout elle propose de me suivre dans mes recherches en me donnant quelques clés. Il ne s’agit là que d’un premier pas vers une reconnaissance de mes compétences, à travers la mise en valeur de mon CV, la mise en place d’une stratégie de recherche avec Xavier. Je fais surtout la connaissance de plein de jeunes issus de la diversité en recherche de poste avec des parcours aussi atypiques que trop chargés pour faire court dans un CV. Je romps alors mon isolement.
Par ailleurs, dans le cadre du parrainage et des rencontres thématiques avec des socioprofessionnels, salariés ou des chefs d’entreprise, je fais la connaissance de personnalités exerçant dans ma sphère de compétence. Des recruteurs, des chefs d’entreprise, « coachs », des conseillers… qui donnent un peu de leur temps et de leurs compétences pour nous accompagner. Il ne m’en fallait pas beaucoup juste un coup de pouce. Avec l’AFIP, je retrouve mon sourire.
Au contact de toutes ces personnes, très vite je développe mes compétences professionnelles et j’en acquiers d’autres. Du statut de jeune à la recherche d’un emploi, je passe au statut de cadre recherchant un poste. Oui, mon discours a changé à l’insu de mon plein gré. Je conseille, je forme mes confrères en leur faisant part de mon expérience et de mon expertise quand ils le sollicitent. Je gagne en assurance et je vais plus aisément vers les autres pour leur apporter mon aide. Le revers de la médaille, c’est que mon assurance a effrayé certains recruteurs. Cela m’a surtout servi d’entrainement pour viser au plus juste. Il vaut mieux être confiant que se morfondre.
Je ne suis pas pris à la suite de l’entretien mais j’encourage mes collègues membres de l’AFIP ou vérifie leur préparation. J’interviens même dans la Co-animation d’une séance de coaching en entretien d’embauche en compagnie de deux autres collègues en recherche de postes : l’une est de chargé de RH et l’autre est psychologue du travail. Toutes deux ont intégré des structures dans la foulée ce qui ne nous a pas permis de perpétuer cette collaboration et cette riche expérience. Dans le même temps, j’ai vaincu ma timidité en prenant part à une campagne de communication organisée par l’AFIP. Je finis par prendre une part active au sein du Club AFIP où je suis rédacteur de la newsletter « Challenge by AFIP ».
Aujourd’hui, j’exerce ma fonction de chargé de RH au sein d’une association APAEI de Marie-Galante. Elle incarne mes valeurs surtout mon attrait pour l’intégration des travailleurs en situation de handicap.
Avec l’AFIP, je suis passé de jeune diplômé à cadre RH au gré de mes rencontres. Je ne peux citer de nom au risque de faire de l’ombre aux uns au dépens des autres car toute les personnes que j’ai croisé notamment les personnels de l’AFIP ainsi les consultants et les diplômés croisés dans les ateliers m’ont permises de grandir au détour d’un conseil ou d’un mot.
Merci l’AFIP».