Je suis arrivée en France fin 2011, un diplôme étranger en poche, une maîtrise moyenne de la langue française, un âge au-dessus de la moyenne par rapport aux jeunes diplômés habituels, et une très forte motivation d’accomplir mon rêve : devenir consultante en sécurité informatique.
Je ne connaissais personne qui puisse m’aider à me débrouiller dans ce système nouveau pour moi et j’ai bien sûr eu dans les premiers mois des difficultés d’intégration sociale, linguistique, culturelle. Je ne connaissais pas les techniques de recherche d’emploi en France qui pour moi étaient très difficiles à comprendre. Dans le pays d’où je viens, on envoie tout un dossier de candidature qui contient tous les diplômes et aussi un CV sans trous – toute la vie, disons. Dans le pays d’où je viens, il n’y a pas d’écoles d’ingénieurs et l’on juge les jeunes diplômés à la recherche du premier boulot selon leurs notes pendant les études.
Lors de mes recherches désespérées sur Google, j’avais remplacé « consultant sécurité informatique » par « jeune diplômé étranger France travail », et j’ai eu la chance de tomber sur le site de l’AFIP. J’y ai lu les témoignages des Afipiens et le descriptif des services offerts aux jeunes diplômés à la recherche d’un emploi.
J’ai envoyé par email ma motivation pour intégrer l’association. Possible discrimination ? Âge, nationalité, diplôme étranger inconnu par la plupart des recruteurs en France… Et oui, à partir du janvier j’étais Afipienne. Cà a été une période très enrichissante pour moi sur le plan humain. J’ai participé à différents ateliers : sur les codes professionnels, sur la lettre de motivation et sur l’entretien d’embauche. Tous ces ateliers ont été fondamentaux pour ma recherche d’emploi. J’ai eu droit à une simulation d’entretien organisée par AFIP, avec un parrain spécialisé dans mon domaine. Ce professionnel m’a beaucoup soutenue. Après la première simulation et grâce à ses précieux conseils, des contacts et d’autres simulations entretiens se sont décantés.
AFIP n’a pas été seulement des ateliers, c’était aussi un soutien moral et un accompagnement continu. On me demandait régulièrement où j’en étais dans mes recherches, et si j’avais besoin d’aide. On m’a même proposé la correction du français de mes lettres de motivation. AFIP était là, si j’avais besoin de quelque chose pour atteindre mon objectif professionnel.
Après quatre mois de recherche j’ai eu deux propositions pour le poste que je désirais, et j’ai choisi la meilleure et voilà, je suis consultant en sécurité informatique en CDI.
Je remercie l’AFIP pour son engagement et pour son aide. Sans vous je ne serai pas ici maintenant et mes recherches auraient duré longtemps encore ! Mais je dois encore ajouter et prévenir ceux qui veulent devenir des afipiens, que toute aide apportée n’est efficace que si l’on est dynamique, réactif et actif dans ses recherches !