Ariane de Rothschild est Présidente du Comité Exécutif du Groupe Edmond de Rothschild. D’abord cambiste auprès de la Société générale à New York, elle rejoint ensuite le groupe d’assurances américain AIG, dont elle a assuré l’implantation et le développement en France et en Europe. Depuis 2008, elle siège aux conseils des principales entités du Groupe Edmond de Rothschild puis devient en 2009 vice-présidente de la Holding Edmond de Rothschild SA. Elle est également vice-présidente de la SFHM (vignobles et hôtels), vice-présidente honoraire de RIT Capital Partners (UK), administrateur de Baron et Baronne Associés (Champagne) et membre du conseil de surveillance de Siaci Saint-Honoré 2. Elle préside également les fondations Edmond de Rothschild. La clé, selon elle, d’une telle carrière ? Etre consciente des responsabilités qu’on accepte de prendre, et en particulier de la responsabilité des personnes qu’on emploie.
Ariane de Rothschild
Si prendre la mesure de ses responsabilités est fondamental dans l’exercice du pouvoir, il est tout aussi important de reconnaître que l’on ne peut faire à la place des autres. C’est pourquoi Ariane de Rothschild privilégie, dans son action de dirigeante, la création des environnements qui mettent en confiance et font émerger les leaders, que ce soient des femmes ou des hommes, ou encore les talents issus des minorités culturelles.
Adepte du KISS
Keep it simple stupid ! Ce souvenir du MBA à la PACE University lui sert de clé de succès. “La complexité me laisse dubitative” avoue-t-elle. La recherche de ce qui est simple et de la simplicité est ce qui lui permet d’accomplir des choses extraordinaires, et de mener de front autant d’entreprises. C’est peut-être aussi ce qui lui fait accorder une place privilégiée à l’essentiel : l’humain.
Créer des environnements favorables
Que ce soit dans son action managériale ou philanthropique, Ariane de Rothschild s’attache à créer des environnements qui donnent confiance aux talents et leur permettent d’émerger. C’est la vocation du Fellowship qu’elle a créé, pour que les minorités culturelles puissent voir émerger leurs futurs leaders. C’est aussi ce qu’elle fait pour les femmes dans les entreprises qu’elle dirige.
Les femmes ont encore un long chemin à faire
“Il n’y a pas de différence une fois passé le plafond de verre” dit-elle, “mais nous restons minoritaires au niveau dirigeant”. Les femmes ont encore un chemin important à faire pour être acceptées sans aucune discrimination. Elle conseille à celles-ci de “ne jamais compromettre leurs rêves, de rester alignées sur leurs convictions avec une extrême détermination, et de travailler des heures et des heures”. Car faire changer les choses dérange et demande d’être très convaincu de ce qu’on veut faire.